On the Intersection of Traumatic Brain Injury and Intimate Partner Violence
On the Intersection of Traumatic Brain Injury and Intimate Partner Violence
« À l’intersection des traumatismes craniocérébraux et de la violence entre partenaires intimes »
LE PROBLÈME
Chaque année au Canada, environ 276 000 femmes sont victimes de la violence d’un partenaire intime (VPI). Très souvent, la violence vise la tête, est répétée pendant des mois, voire des années, et entraîne ainsi des symptômes chroniques qui correspondent à un traumatisme crâniocérébral (TCC). Malgré ce contexte, les organisations communautaires qui offrent un refuge aux survivantes de VPI ne procèdent généralement pas à un dépistage du TCC ou ne fournissent pas un soutien et des services qui prennent en compte le TCC. C’est pourquoi notre groupe a récemment entrepris un projet visant à mieux comprendre l’intersection du TCC et de la VPI. En outre, en utilisant une approche intégrée d’application des connaissances (iKT), nous identifions les lacunes actuelles en matière de connaissances et de sensibilisation au TCC dans la VPI chez le personnel de première ligne et nous espérons utiliser ces informations pour informer le développement initial d’outils et de ressources tenant compte du TCC afin que les organisations communautaires travaillant dans ce secteur puissent mieux servir leurs clients.
HYPOTHÈSE ET OBJECTIFS DE L’ÉTUDE
L’objectif à long terme de ce projet est de caractériser le TCC chez les survivants de la VPI et d’utiliser une approche iKT pour diffuser ces informations aux organisations communautaires qui s’occupent des survivants de la VPI. Nous émettons l’hypothèse que les survivants de la VPI qui rapportent un mécanisme plausible pour un ou plusieurs TCC récents ou lointains (par exemple, des antécédents de chocs à la tête ou des épisodes de strangulation non fatale) présenteront davantage de signes de dysfonctionnement cérébral et de neuropathologie que les survivants de la VPI qui n’ont pas eu de telles expériences.
MÉTHODES
Ce projet repose sur un modèle corrélationnel avec des participants ayant vécu au moins un épisode de VPI. Les participants effectueront une série d’évaluations cliniques caractérisant les mécanismes potentiels de lésions cérébrales, les facteurs comorbides psychopathologiques (par exemple, syndrome de stress post-traumatique, anxiété, dépression, etc.) ainsi que des mesures de la fonction neurocognitive, et un échantillon de sang sera prélevé afin d’examiner les biomarqueurs sanguins associés aux TCC.
RÉSULTATS EN COURS
L’objectif le plus récent de notre groupe est de caractériser les biomarqueurs sanguins associés au TCC au stades aigu (dans les 1 à 2 semaines) et subaigu (dans les 6 semaines) après un épisode de VPI ayant entraîné un possible TCC. Les premiers résultats démontrent que plusieurs biomarqueurs liés au TCC dans d’autres populations sont également augmentés chez les survivants de la VPI.
PORTÉE POTENTIELLE
Caractériser objectivement l’intersection des TCC et de la VPI et mieux comprendre les obstacles et les facteurs facilitant la fourniture de soutiens et de services fondés sur le TCC dans les organisations communautaires desservant cette population vulnérable aura un impact significatif sur la santé à long terme des survivants de la VPI.
DÉROULEMENT
La collecte de données est en cours depuis 8 ans. Des subventions ont été obtenues des IRSC, du Ministère des femmes et de l’égalité des sexes, de l’Agence de santé publique du Canada, du New Frontiers in Research Fund, du Ministère de la défense des États-Unis, et de Brain Canada. Nous avons publié un nombre croissant d’articles sur le sujet et de nombreux autres sont en cours.